MaX Intermitent du Forum
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| Sujet: Chronique: 2pac-Me Against the world [1995] Sam 13 Oct - 15:29 | |
| “ Me Against the World” sortie en 1995 sur Interscope, produit par Johnny J. Tupac Amaru Shakur Aka 2pac (16 Juin 1971/ 13 Septembre 1996) signe ici un classique du rap américain. L'album a été enregsitré lorsque 2pac se remettait de sa tentative d'assassinat de 1994 et a été libéré pendant qu'il purgeait une peine de prison. Les diférentes circonstances font que l'on comprend le titre et l'atmosphère de cet album, c'est un disque très profond, les sujets sont assez variés mais reste très tristes. Pour moi, MATW est le meilleur album de 2pac, je vais faire la chronique de l'album, chanson par chanson, le mieux c'est d'écouter le disque en lisant et bien entendu de se faire son propre jugement. 1.Intro- L'intro nous plonge directement dans l'ambiance. Différents journalistes évoquent la tentative d'assassinat sur 2pac. 2Pac a été touché 5 fois, dont une balle à la tête. On parle aussi ici, des charges contre lui. 2. If I die 2nite- Si je meurs ce soir....le décor est planté. 2Pac avec son flow, son charisme, son vocabulaire très riche nous livre un couplet pleins d'assonances qui nous force à l'écouter. 2Pac parle de la mort, un de ses thèmes de prédilections, de préoccupation. Pour moi, c'est le début de sa paranoya mais sur cette chanson contrairement aux chansons que l'on pourra écouter sur l'album qui suit, ce n'est pas une paranoya qui nous fait peur mais plutôt une paranoya qui fait réfléchir. Le “quote” de Dr Dre “Tonight's the night I get in some shit” accentue la peur de la mort, il est beaucoup question de protection, de défense, de “gun dans la poche”, de crimes, de drames. 3. Me Against the World (feat Dramacydal)- Dans cette chanson, 2pac est seul contre tous, il n'a rien à perdre “Nothing To lose”, une chanson appuyant une grande remise en question. “The question is will I live? No one in the world loves me” et “ no one notices the youth” nous font penser à une sorte de dépression d'adolescent. 2Pac a beau être seul contre tous dans ce monde, il ne l'est pas sur ce morceau, les Dramacydal (qui deviendront les fameux “Outlawz”, dernier groupe de 2pac avant sa mort) sont là pour assurer le deuxième couplet, apparition de courte durée mais ils reviennent sur la dernière chanson de l'album pour bien s'afficher. 2Pac assure un troisième couplet magnifique avec des phrases comme celles ci: “With all this extra stressin, The question I wonder is after death, after my last breath,When will I finaly get to rest? Through this supression, they punish the people that's askin questions, And those that possess, steal from the ones without possesions, The message I stress: to make it stop study your lessons, Don't settle for less - even the genius asks-es questions..” On peut comprendre: “Avec tout ce stress, je me demande si après ma mort, après mon dernier souffle, je pourrai enfin me reposer. Ils punissent ceux qui pose des questions. Ceux qui possèdent, volent ceux qui ne possèdent rien. Mon message: Pour arrêter cela, Etudies tes leçons, ne t'en fais pas, même les génies posent des questions” (il y a sûrement une meilleure traduction que la mienne mais on comprend le sens, c'est l'essentiel). 2Pac finit enfin sur une touche positive en nous conseillant de garder la tête haute et qu'il y a toujours un espoir, une lueur après l'orage. C'est, pour moi, la chanson qui représente le plus l'album, un beat qui tappe, une basse aussi très présente et des paroles qui reflettent avec perfection l'état d'esprit dans lequel se trouve 2pac à cette période de sa vie. 4. So many tears – Tellement de larmes... En effet, il y a tellement de passion dans la voix, l'instru est tellement triste, morbide, funèbre que l'on est à deux doigts d'en verser. Comment peut-on rester aussi serain sur une instru comme celle-ci et avec un thème pareil. Un rappeur ordinaire en aurait surement fais plus et trop. 2pac a sut trouvert le ton et les mots justes. Magnifique chanson, une sorte de lettre a Dieu dans laquelle il explique qu'il veut mourir, après ce qu'il a vu et traversé, il n'en peux plus. Prière d'un prisonnier détruit et suicidaire: shall not fear no man but God Though I walk through the valley of death I shed so many tears (if I should die before I wake) Please God walk with me (grab a nigga and take me to Heaven)” 5. Temptations- Un rythme très plaisant, un truc assez jazzy et smooth, des couplets rappé avec un flow aussi mélodique que le refrain. 2Pac, très connu pour son image sexuelle et son côté drageur, nous offre ici une chanson pour le sexe. Très lent comme il le dit dans la chanson, il ne veut pas brusquer les choses. Il faut sûrement être une femme pour pouvoir parler de cette chanson, tout ce que je peux vous dire c'est qu'ici, il est aussi question de réflexion. En effet, cet homme à femme explique son style “one night stand”, “histoire d'un soir”, presque une fille à chaque port. On ressent, et ce qui est très bizarre sur ce genre de chanson, un certain regret qu'il éprouve à ne pas pouvoir se poser. Pour moi cette chanson reste mystérieuse même si son ambition première est connue de tous. 6. Young Niggaz- Groovy mais peut être pas assez, heureusement que le flow de 2pac nous semble venir de tous les coins. Des multis impécables pour mieux porter une histoire proche de l'autobiographie de jeunesse assez dure et marqué par le deal, et quelques conneries. Une nostalgie et un message aux enfants, celui qui avant était comme eux, leur adresse directement ces quelques mots: Faites quelque chose bien de votre vie. Essayez de vous en sortir. J'aimerai citer ça: “Now that I'm grown, I got my mind on bein somethin Don't wanna be another statistic, out here doin nuttin” -”Maintenant que je suis majeur, j'ai la tête concentré sur l'idée de devenir quelqu'un. Je ne veux faire partie de ces statistiques, dehors à ne rien faire.” 7. Heavy in the game (feat. Richie Rich)- Je dirai que cette chanson est un peu un défouloire, 2pac et Richie Rich sont remarquablement bons sur ce son, établissant un code d'honneur. “Be true to the game and the game will be true to you”. Il est question d'argent et de respect. Je vois en cette track, un mélange d'égotrip et de gangsta rap. Pas tout à fait mais un début de gangsta rap en tout cas. 2Pac et le délire du Gangsta rap sera le chapitre suivant, sur le prochain album il s'infiltrera dans ce rôle remarquablement. On peut voir aussi que 2pac est conscient du rôle qu'il a et surtout du soutient et du respect que lui montre la Cote Ouest. Succès qui ne fera qu'accroitre avec le temps.... 8. Lord Knows J'ai tellement dit de choses dans les premières chansons et qui se retrouvent dans les chansons suivantes que je vais faire plus court pour la fin. “I smoke a blunt to take the pain out And if I wasn't high, I'd probably try to blow my brains out. I'm hopeless “ “Je tire une taff sur ce blunt et m'enlève cette peine, si je n'étais pas pété je tenterai probablement de m'exploser la cervelle. Je suis déséspéré!” 2pac Nous offre une vérité, nous délivre ici aussi un message aux habitants du ghétto en leur disant de ne pas se laisser aller et de se défendre. La basse nous remue et la mélodie nous rend triste. Il se livre complètement avec une scansion particulière. Sur cet album c'est ma chanson préférée. 9. Dear Mama Un hommage à sa mère Afeni Shakur, membre des Black Panthers qui l'a élevé seul dans la misère. Il nous la présente comme une mère courageuse, travailleuse, aimante et parfois sévère. Une mère qui a toujours était la pour lui même quand elle avait des problèmes avec la drogue. Sur un air funky il nous parle de sa mère en disant “black queen”. On ne peut pas vraiment savoir ce que sa mère a dut ressentir en entendant cette chanson mais ça doit faire plaisir. 10. It ain't easy “ce n'est pas facile d'être à ma place”. Encore une chanson où 2pac expose ses problèmes. Problèmes avec les femmes, certains ennemies et bien entendu la prison...Une chanson agréable mais je trouve qu'elle fait un peu retomber le niveau de l'album. 11 Can you get away Cette chanson est déstiné à la gente féminime. Pac était un précurseur de cet hybride rap/rnb en parrallèle avec un certain Notorious BIG. 12. Old School Hymne à la vieille école du rap, avec une instru et un flow plus qu'entraînant, Pac nous entraîne dans sa jeunesse en nous rappellant les bons souvenirs de tous les succès de la Old School. De KRS One à Curtis Blow en passant par Queen Latifah et Slick Rick. Un son qui fait plaisir surtout quand il reprend des phrases comme “My Adidas” et “Is Brooklynn in tha house?” Bref c'est énorme! 13. Fuck the world Style G-Funk à fond! Les vrais fans ne peuvent que se mettre à danser sur cette chanson qui n'est rien d'autre qu'une vision pessimiste des choses, de la vie, du monde. A un moment de grand ras le bol, quand on a envie d'envoyer tout et tout le monde chier. 2pac expulse une rage provoqué par des problèmes de justice qui le hante. 14. Death around the corner La mort est au coin de la rue selon lui. Encore une chanson qui nous montre un homme qui sent la mort venir et qui même si il a parfois l'âme suicidaire, en a vraiment peur. Une peur de la mort qui à cette époque faisait réfléchir et qui maintenant peut faire penser à une sorte de prédiction sachant que 2pac est mort un an après tué par balles, à l'âge de 25 ans. 15. Outlaw (feat. Dramacydal) 2pac conclut cet album avec son équipe et une vision très péssimiste des choses. Dureté de la rue et de son taux de crime qui ne cesse d'augmenter. Il est question de survie, une nécéssité de se défendre, une peur de mourir encore une fois. 2pac et son équipe nous propose une remise en question de cette société en se proclament “hors la loi”. Magnifique conclusion de ce classique.
Me Against the World atteignit les sommets du Billboard 200 et des charts Top R&B/Hip Hop Albums. 2Pac fut ainsi le premier artiste à avoir un album à la première place des charts alors qu'il est incarcéré. L'album débuta à la première place et est resté à cette position pendant cinq semaines. Il s'écoula 240 000 exemplaires durant la première semaine, ce qui à l'époque constituait le record du plus grand nombre de ventes en première semaine pour un artiste solo masculin. Voila mon avis, écoutez le et dites moi ce que vous en pensez. | |
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Death Of Art Administrateur
Nombre de messages : 6101 Age : 36 Localisation : Hauterives; Lyon Date d'inscription : 13/05/2006
| Sujet: Re: Chronique: 2pac-Me Against the world [1995] Sam 13 Oct - 15:47 | |
| Pitain déjà respect pour le pavé . Perso je vais ecouter avant du coup, ca m'allèche tout ca. | |
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