Rakim-The
Master (1999)Rakim est un rappeur américain qui nous vient tout droit de New York.
Pionnier du rap, il a commencé très tôt avec son partenaire Eric B (Dj) à nous démontrer son talent notamment sur l'album « paid in full » (1987)
et le hit « I know you got soul ». Rakim entamme sa carrière solo avec
« The master ». Ce qui pour moi, caractérise complètement ce rappeur,
c'est le mouvement. La volonté de faire bouger la foule et les
choses mais aussi de faire bouger son rap. En prendre soin. Sa voix
tel un instrument de jazz s'envole de l'instru et varie énormément
par passage. Le mouvement dont je parle est parfaitement mis en
scène dans la chanson « Uplift » http://fr.youtube.com/watch?v=xMFhwip88_E.
Trompette et rap lié comme les deux doigts de la main pour
nous remuer de l'intérieur. Des paroles travaillés et c'est normal pour ce prophète poétique qui sème des passages comme: "We need to play right, stay tight with ya air alight, keep your game tight, no need to play trife, get cheese from the day light to the late night, and it shouldn't take death to appreciate life"
Rakim saccade son flow pour s'allier au rythme de l'instru et s'en écarte tout autant, allant jusque à la perte de son souffle pour être persuasif. Pour moi c'est un virtuose des multis
de plusieurs syllabes, cette technique de rime spécifique au rap qui consiste
à créer une similitude de son en utilisant pourtant des mots différents comme par exemple: « Kids test the devil, to hit the next level » La première partie de cette phrase semble similaire à la deuxième au
niveau du son alors que les mots utilisés y sont différents.
« Flow Forever »http://fr.youtube.com/watch?v=iteKy_NtAS4. Quelques notes grincantes viennent perturber un beat calme et une basse coulante mais cela n'empèche pas le maître de manier ses mots et de
conduire son flow avec perfection. La production de Dj Clark Kent est
remarquable, ce superman de la musique fait un énorme travail sur l'album.
Je finis par un commentaire sur « When I be on the mic » http://fr.youtube.com/watch?v=cnUCYdSPLT8 qui est un preuve d'amour énorme destiné à ce style musical auquel il croit.
L'instrumentale façon Dj Premier (Dj du groupe Gangstarr) et le style de celui qu'on nomme « Rakim Allah » nous entraîne dans l'univers du hip hop. Dédicacé à la rue dans un premier temps, il déclare ensuite que cette chanson est pour tout le monde et nous décrit avec
admiration et foi les techniques de scratchs des Djs, ici Dj Premier.
« hands is mad quick like he mix with magic ».
L'esprit voyage, « mind travel » sur cette chanson ainsi que sur tout l'album. A noté la belle performance, malheureusement très réduite, de Rahzel, le meilleur beatboxer au monde.
Rakim traite des problèmes sociaux, appelle au calme notamment par rapport aux homicides entre afro-américains dans les ghettos et prône le
rassemblement avec un charisme et un sang froid impressionnant. Il
nous force à écouter sa connaissance, sa sagesse avec respect et silence tout en bougeant la tête (acquiescement ou envie de bouger...)
Toujours en rythme, Rakim s'impose en mythe. Une légende vivante qui nous a livré une prestation étonnante avec la chanson « classic »
récemment. Les disciples attendent avec impatience un potentiel retour de Rakim Allah.
1.Intro
2.Flow Forever 10.I'll be there (feat. Nneka Morton)
3.When I be on the mic 11.It's a must (feat. Rahzel)
4.Finest ones (feat. Clark Kent) 12.Real Shit
5.All night long 13.How I get down
6.State of Hip Hop interlude 14.L.I. interlude
7.Uplift 15.Strong Island
8.I Know 16.Waiting for the world to end
9.It's the R 17.We'll never stop (feat. Connie McKendrick)
10. I'll be there (feat.Nneka Morton
11.It's a must (feat. Rahzel)
12.Real Shit
13.How I get down
14.L.I Interlude
15.Strong Island
16.Waiting for the world to end
17.We'll never stop (feat. Connie McKendrick)