Vous en avez marre? Vous etes enervés? Vous pensez que le Brutal Death est une musique répétitive basée uniquement sur des blasts beats bourins? Cet album est fait pour vous. C'est marrant, je ne parle que de mes premiers pas dans une autre sphère dans mes blablatages sur les albums. Car Insane Cephalic Production est l'album qui m'a violement poussé dans le coté Death du Metal.
Comme tout bon abruti boursoufflé de préjugés, je pensais que le Death Metal, c'etait juste des "breeeeuuuuuhhhh!" de voix guturales sur fond de bouillie guitaristique et blasts beats incessants. Puis un jour, on m'a dit "Tiens, écoutes ça.". Je regarde et vois "Stay Brutal" comme nom de chanson et "Benighted" comme patronyme de groupe. Well, voyons. Il se trouvais qu'a cette époque, je n'ecoutais presque que du Black Metal, et que j'etais comme tout bon metaleux, enervé par à peu près tout.
Je vous jure que le déclic que j'ai eut pendant ces trois petites minutes fut intense.
Cet album est une bombe. Cet album tue. Cet album est, osons le dire, un chef d'oeuvre. Avec une base Death Metal, on a plusieurs possibilités: soit on donne dans le "Old School", soit on fait semblant de ne pas faire du "Old School" mais ce n'est que destrucs déjà vus avec un meilleur son que l'on pond, soit on innove. Insane Cephalic Production est un maitre de cette troisième catégorie. J'en parle souvent, de cette force d'impact que peut avoir un groupe. (j'ai vu Mumakil en live hier au soir,je sais de quoi je parle...). Mais ce qui fait souvent défaut aux groupes à la force d'impact monumentale, c'est une longévité de cet impact, premièrement sur un titre isolé, mais surtout sur un album complet (oui, imaginez déjà un groupe qui ne garde pas cette puissance au long d'un titre de 4 minutes nous pondre un album de 45 minutes: c'est chiant.).
Et bien Benighted est un maitre de la force d'impact... Il percute comme il faut, là où il faut, mais surtout, SAIS NOUS TENIR A BOUT DE SOUFFLE SUR UN ALBUM.
Maintenant, j'arrete d'etre vague, et voyons ce qu'il y a dans cet album.
J'aime distinguer plusieurs phases dans un album.Là, les 5 premières chansons fonctionnent ensemble: Bestial Breeding nous annonce la couleur: comme ouverture directe, il est difficile de faire plus rentre dedans...Un mélange donc de cette efficacité Death Metal,mais nous laissant pantois,notement grace à ce pont au riff et au feeling Hardcore terminé d'un solo mélodique presque Heavy Metal. Bordel, en un titre,on a exploré un panel d'horizons musicaux assez large, et on se dit que ça risque d'être très difficile de nous tenir accroché: le titre est complexe (des rythmes sans arret changeants, des breaks de partout etc.)
C'est aussi brutalement que ca a commencé que s'achève ce titre, pour enchainer sur un des monstres de l'album: Stay Brutal. Rien que le titre, on devait se douter de quelque chose... Une "intro" ecrasante epaulée par un chant decoiffant de brutalité. Et puis merde,quand on te beugle a la gueule "STAAAAAAAAAAAAAAAY BRUTAL", tu acceptes et t'encaisses par ce que tu te dis que si tu fais pas comme le monsieur il dit, peut etre il va plus se facher qu'il l'est déjà.
Ouf, c'est déjà la fin.
Foetus etonne par son sampler d'intro de mélodie de boite a musique infantile. Aie... Bien sur tout cela part en live très vite, brutalement. Mais là où,je le répète, les Benighted sont des génies, c'est dans la conservation de cette puissance. Là, c'est surtout grace à cette alternance voix eraillée/voix guturale qu'on reste sans souffle. Mais si ca continue, on risque de crever etouffé comme une merde...
Heuresement là encore que le titre se termine, sur les dernières notes de la boite a musique.
Un souffle, une intro a base d'harmonqiues, puis plus rien pendant une seconde qui ressemble a un trou d'air pour respirer, et l'avalanche de double pédale qui dégomme tout aidée d'une basse particulièrement presente et des riffs resonants et démants:voici Deviant! Là encore, un coup d'epaule de feeling Harcore aide ce titre a etre fluide et nous tenir pret a encaisser encore plus de violence. Un quart d'heure déjà! C'est sur un solo à la Morbid Angel puis une rythmique de headbanger que se termine ce titre.
Merde, voici Perpetual Cannibalism.
Alors bizarrement, ce titre assez typique de Brutal Death ne fait pas mouche, malgrès cette formule utilisée sur le début de l'album. C'est la fin? Ca y est Benighted a tout dit et nous montre qu'il ne nous tient pas en haleine plus d'une grosse vingtaine de minutes? Je ne crois pas...
Self Proclaim God...Huhu, drôle de titre, les dieux auto proclamés sont souvent déchus, et c'est ce qu'on commence a se dire au début de ce titre: Benighted est bon, mais sans plus.
Et merde, bah non, ce titre nous rappel une chose: avec cette batterie presque jazzy tout en feeling,une montée qui enchaine sur une voix clair "Hear my---CRYYYYYYYY". ca y est,on est replongé dans l'album....Certes, les shémas sont semblables: mid tempo de headbang qui enchaine sur une partie blast beats, mais voilà, on est de nouveau dedans. C'est là une partie en voix rapeuse presque Black qui nous interpelle, pendant un pont mémorable enchainé sur une des partie les plus puissante de l'album. De nouveau notre voix Black, et c'est fini.Outch.
Le titre suivant est presque Grind, du haut de sa minute vingt: on nous rappel quelque chose du genre "quoi?!? T'as osé t'emerder deux titre avant?!?Tu vas voir ce que tu vas prendre sur le coin de la gueule..."
Et voilà,c'est fini...
Un "La-ce-ra-tion" scandé entame Phlebotomized. Titre presque fun, avec ses "r" roulés, très mid tempo et cradoc, avec une basse rampante qui fait son apparition...
Pas une révolution a ce stade,mais un bon titre...qui ammorce par sa baisse de régime le deuxième surmonstre de cet album; l'eponyme Insane Cephalic Production.
Car là, accrochez vous.... L'entrée en matière est directe, franche et sans fioritures: un gros riff bourin appuyé par une double grosse caisse en mode epileptique. Outch... Et c'est que l'intro...La machine s'embale après un borborygme a capela et grognon suivi d'un cri de folie. Putain....Rien a jetter dans ce titre, on en prend encore plus que sur les titres précédants, notemant avec ces passages dissonants précadant le refrain: "Insane! Insane!Insane! Cephalic Production!" Subjectivement, vraiment,j'adore ce titre, un vrai torrent que vous attendez, croyez pouvoir encaisser, mais qui vous dégomme comme une vague de l'atlantique en pleine tempete qui s'ecrase contre le recif. Ptain de grosse baffe, vraiment...
Un album qui s'achève sur un titre plus mid tempo,une grande montée,un peu comme une montagne russe, pour terminer sur une pente descendante, que vous amorcez en voyant les 23 looping que vous allez vous enquiller. Presque accessible, ce titre vous montre que vous etes arrivés au bout du chemin de cette brutalité technique et au panel large.
Insomines qu'elle s'appelle...
Bon, cet album est une bombe. Rien de plus, rien de moins, c'est vraiment un conseil, ecutez "Stay Brutal" et "Insane Cephalic Production", et vous saurez...ce que ca fait de se faire propulser au milieu d'une fosse pleine de boserons affamée alors que vous etes couvert de steaks? Ouai, j'arrive maintenant imaginer ce que ca peut faire.
Tracklist:
1- Bestial Breeding
2- Stay Brutal
3-Foetus
4-Deviant
5-Perpetual Cannibalism
6-Self ProclaimGod
7-Dementia
8-Phlebotomized
9-Insane Cephalic Production
10-Insomnies