Drudkh - Blood In Our Wells (2006)

Il y a des albums qui révolutionent votre vie.
Vous savez, la première fois que vous avez entendus ce truc mortel et
que vous vous etes dit "bordel, c'est ca que je veux ecouter!". Ils
sont nombreux.
Mais il est de ces albums qui vous hantent, ceux qui
vous font frissoner quand vous entendez les premières notes. Vous savez
que vous l'appreciez, lui, de facon presque exclusive et irreflechie.

Blood In Our Wells fait partie de cette deuxième catégorie.

Car
il ne révolutionne pas le genre du Black Metal, sa production est
certes nette (donc pas True...) mais pas léchée non plus. LEs
caractéristiques de l'Art Noir sont là. Mais....

Mais voilà,
cet album est particulier. Des compositions lente, lancinantes, lourdes
et lacives, introduites pas de courts passages "folk", ces bruits
typiques de la vie courrante, mais d'ailleurs. On entre dans un rêve.
Mais là ou certains ne font "que" des chansons planantes et aeriennes,
Drudkh nous fait voyager dans une sorte de malaise masochiste: oui,
j'aime que ces beaux riffs me tortures par leur tristesse exacerbée.
Oui, j'aime que ces chansons bourrées de ponts répétitifs sans qu'on
s'en rende vraiment compte me lassent de facon hypnotique: je veux
savoir quelle sera la suite, si oui ou non il peut y avoir encore plus
triste que ce que je suis.
Et la réponse est systematiquement "oui".
Mon
sang, au fur et a mesure de ses passages dans mes veines se noirci,
deviens de couleur plus epaisse, tout en s'allegant de son poid. Un
gaz, une fumée noire.

La pièce maitresse de cet album est selon
moi la moreceau "Solitude", avec cette entrée en matière magique, qui
vous laisse pantois devant cette tristesse noire et agressive, une
sorte d'élan vers une fin douloureuse, mais un élan décidé, voulu et
conscient.

J'espère que cette description vous a autant apeuré
qu'attiré et attristé, car c'est vraiment là l'essence de l'album: une
peur de ce qui va suive, cette peur de notre tristesse, qui va
s'elevant dans un imaginaire, un ailleurs magique et noir.

Tracklisting:

01 - Nav'
02 - Furrows Of Gods
03 - When The Flame Turns To Ashes
04 - Solitude
05 - Eternity
06 - Ukrainian Insugent Army.

NB:
Je ne cautione aucunement le caractère nationaliste des auteurs de cet
album, mais il arrive que mes des gens avec des opinions differnetes
aux votres fassent des choses qui vous plaisent, et heureusement ai-je
envie d'ajouter.

Death Of Art a écrit:

NB:
Je ne cautione aucunement le caractère nationaliste des auteurs de cet
album, mais il arrive que mes des gens avec des opinions differnetes
aux votres fassent des choses qui vous plaisent, et heureusement ai-je
envie d'ajouter.

Nationaliste dans mon sens à moi ???

Death Of Art a écrit:

Je ne cautione aucunement le caractère nationaliste des auteurs de cet
album, mais il arrive que mes des gens avec des opinions differnetes
aux votres fassent des choses qui vous plaisent, et heureusement ai-je
envie d'ajouter.

Comme Burzum ais-je envie de dire.

Sinon, je n'ais écouté que Solitude (celle que tu m'as filé il y a un petit moment), et je dois dire que les guitares y sont trop saturées à mon gout, mais que la voix (ou le grognement ou ce que vous voulez) est pas mal.

.

Moui, nationaliste dans le sens ou dans ce cas précis, si on est Ukrainien, on est un type bien. Le nationalisme n'est pas quelque chose de fondamentalement négatif, mais comme tout, son abus l'est. Et de nos jours, on concidère ce mot comme un gros mot car on l'attribue a son exagération. Bref...C'est pas le fond de ce que je voulais dire, je suis un peu déçu que vous vous arretiez là, mais bon.

Par contre, pour faire une sorte de parallèle avec Burzum, c'est un bon groupe de Musique, qui ne laisse pas transpirer sa haine de l'etranger. Mais là où Varg/Burzum restait discret sur Filosofem (c'est de là qu'est partie la vague Black Atmo...), le géniteur de Blood In Our Wells pond quand meme; dans son ukrainien natal, un titre appelé "Ukrainian Insugent Army". Bon, voilà, la parenthèse est close.