GATE (Michael Morley) au Sonic, on arrive toujours pas à y croire...
Sonic présente Gate + Tamagawa
Mardi 23 juin 2009
20h30
8 euros
GATE (Nouvelle-Zélande / Drone)http://www.myspace.com/dewline
GATE
20 ans ! Il est peut-être enfin temps de reconnaître Michael Morley comme un fucking patriarche de l'indie-rock. 20 ans, ça suffit, non ?
En tant que guitariste et vocaliste du CULTISSIME noise-trip trio The Dead C (l'un des plus importants groupes ROCK de ces 20 dernières années) et en tant que l'homme derrière GATE (un projet solo au sein duquel Lee Ranaldo de Sonic Youth fait de nombreuses apparitions), Morley EST l'artiste rare que les chasseurs de disques aiment à mettre à jour : un isotope dans le corps Pop, irradiant une invisible influence. Avec une musique enregistrée à une quantité micro-limitée et un idiome de performance intime reconnaissable entre mille, il s'aligne en compagnie d' héros solitaires comme Jandek ou Loren Connors, mais c'est surtout l'isolement géographique de Morley plutôt que son désengagement social qui a détourné son travail d'un nombre plus grand/conséquent d'oreilles. Il s'occupe de sa cage pleine de fouillis depuis son exil antipodique, la Nouvelle-Zélande, dans le plus lointain/isolé coin du verso verdoyant de notre Planète de plus en plus Hollywoodienne. Ses apparitions internationales live sont encore moins communes que les éclipses. Pourtant, si vous ne reconnaissez pas son nom, vous avez entendu ses réverbérations dans le post-rock ambient de Flying Saucer Attack et de Labradford, le néo-psychédélisme de Bardo Pond, et les volutes de Pavement ou de Sebadoh.
GATE est donc le projet solo de Michael Morley. Et GATE fait du rock. La guitare lo-fi conduisant en souterrain et les voix-enfermées-dans-le coffre-d'une-voiture de Morley sont proéminentes, mais il y a aussi une lourde/forte quantité de menaces de synthétiseurs raclants et un art du riff paléonthologique. L'écorce du bruit est là, mais le craquement ouvre la géode sonique et vous découvrirez des styles de chansons audacieuses et classieuses. Dans peut-être quelques autres univers (parallèles ?) les titres de GATE/Michael Morley seraient des tubes radios pulvérisateurs. Emprunt d'atmosphères troublantes, les disques de GATE (tout comme la grande majorité des disques de Dead C) représentent des marques/gages de très haute qualité, tenant le haut du pavé avec leur ultra-dure réalité-ambiance 70's, et tiennent à eux-seul comme des classiques rocks de l'anti-rock!
Icône culte trop méconnue, Michael Morley, représente le labourage de l'archaïque guitare électrique depuis 20 ans sans discontinuer, avec une virulence, distortion, mutilation de volume, rythmes mercuriaux, mirages ondulants, turbo-jets sonores et delay-fantôme à ranger aux côtés du panthéon d'autres anti-héros comme Keiji Haino, le Donald Miller de Borbetomagus, Loren Connors, Jandek, etc...
L'autre Vraie Histoire du Rock, la Non-Hollywoodienne !
in "Cave 12"
TAMAGAWA (Saint-Etienne / drone) http://www.myspace.com/tamagaywa