Deux lignes sur Anaal Nathrakh: Duo britanique de Black Metal, qui evolue depuis un Codex Necro qui porte bien son nom vers des sphères plus personnelles, plus...oh et merde!
D'un coup d'un seul, Hell Is empty démare sur une intro martelée, assez "emportée" si je puis me permettre l'expression. Quelquessecondes pour semettre dans le bain, et voici le premier titre qui déboule. Entre ambiance très noire, growling d'outre tombe, passages en voix claire et riffs ronronants et se dérourlant tranquillement, l'ambiance de folie débourdante, pas toujours controlée est posée.
Etant un aficionados de ces deux britaniques, je ne peux pas resister une fois de plus a acclamer la bete Anaal Nathrakh...Dans la lignée d'Eschaton, mais avec ce feeling "necro" et très loin des productions Black Metal classiques,nous avons entre les mains un album de Black Metal mouvant et evolutif...
Bing, LA plage de l'album debarque, fracassante: Screaming Of The Unborn. Toute sa force reside dans ces refrains en voix tier crooner (si si...) tier heavy, tier death. Brrr...Une exhaltation tarée et veritablement appeurante. Derrière ces quelques mots se cache selon moi la meilleure chanson que j'ai écouté en terme de Black Metal depuis qu'on m'a botté le cul avec les dernier Satyricon.
Les passages "lumineux", c'est a dire en voix claire, sont de faux elans vers le haut. Se sont des leures, des imitation dégoulinantes de passages mélodiques, de laides parodies. Comme si Wagner vomissait sur une toile de Rembrand. Toute la force de ces alternances est dans ces deux facons d'apprehender ces passages... De vrais belles choses? Pourquoi pas, des bouffées d'air au milieu de l'etouffement des instruments barrés et aggressif, au sens Black Metal du terme. Ou des illusions, frustrantes promesses non tenues? Ok, si on s'accroche a ces notes intelligibles, c'est pour mieux resombrer dans la fange se déroulant organiquement sous nos pieds.
Une autre traditions Blackeuse est bafouée. La notion de froid. C'est marrant,je n'y crois plus. On etouffe veritablement,comme dans un sauna a 100% d'humidité. On ote ses vetements pour mieux se faire griffer par le souffre de l'instrument.
Détail amusant: le titre The Final Absolution est situé et milieu de l'album. Ca voudrait dire qu'a partir de ce moment, l'absolution a été donnée? Merde...Pas manqué, l'agression se fait plus presente, avec de faux airs Heavy sur Shatter the Empyrean par exemple.
Encore un blasphème a l'encontre du Black Metal! Ce groove a mort! Darkthrone dicte gentillement que le Black Metal doit groover et puiser dans les racines du Metal? Ok, voilà Anaal Nathrakh qui propose savision de la chose, les memes idées, mais differement. Ce n'est surement pas voulu, mais tout de meme, ca merite d'etre signalé...
Entre hysterie et folie. Entre dépravation et orgeuil. Entre volonté impériale et intimidation. C'est vraiment ces trucs que j'aime...La fin de Lama Sabachthani est une perle...
Maintenant que le coté vivant a été abordé, qu'en est t il du coté mécanique...Déjà, la rythmique. Batterie programmée, millimétrée, ca se voit, telement le ronrenement des guitares tranche vis a vis de la frappe parfaitement régulière de cette batterie-monstre. C'est une sorte de logique etrange qui guide ces morceaux, intenses et puissants. Mais quelque chose qui n'est pas vivant, ca c'est sur...
Incartade guikante sur Genetic Noose. Beurk. Ca pulse plus qu'autre chose. Ca glaire. Ca gargouille. Ca racle.
Bref, quand je commence a m'egarer,il faut conclure: Hell Is Empty est tout simplement le meilleur album de Black Metal que j'ai etendu depuis un gros gros moment, qui me rend mon amour pour l'extrème qui blaste a tout va, qui me convainc a nouveau de retrouver ma camisole de force (au cas ou), bref, qui me botte le cul.