On a beau dire, parler d'un groupe apparenté "Black Metal" de nos jours, et de plus d'un album sorti en 2005, reste difficile. Pourquoi? Par c eque ce style musical s'est scindé en de multitudes de sous genres souvent infertiles, cloisoné en differentees sectes d'adorateurs aux visions réduite. Mais grossièrement, l'amalgame que l'on fait souvent vis a vis du Black Metal, c'est True/Moins True. Et là, on est pas bien avancé. Entre ceux qui nous clament que seul leur groupe est True (par exemple, Gorgoroth ou Carpathian Forest?), que seul leur légende etait True (Mayhem ou Burzum?), que seul la gloire que eux s'imagine est True (Immortal ou Darkthrone?), on se retrouve avec un publique qui n'ecoute qu'un disque et un qui est sans cesse occupé a encencer tout les groupes du paysage.
Pourquoi je vous racconte tout ca? Par ce que Moonsorrow n'est pas un groupe de True Black Metal. D'ailleurs, a ce compte, on ne sais pas vraiment si c'est un groupe de Black Metal. D'ailleurs, avec ces influences folk et tristes, on ne sais pas vraiment si le terme Metal Extrème est de rigueur. D'ailleurs, avec seulement 5 titres pour 1h10 de musique, on se demande si c'est bien la peine de se poser toute ces questions...
Oui, vous venez de mettre le cd dans votre platine/de lire vos mp3 sur votre ordinateur/autres.
Quelques notes résonnent, cresendo, pour amorcer une cavalcade onirique menée par un violon impétueux. L'agression, qui n'en est pas vraiment une si vous avez un tant soit peu suivi ce que je viens de dire, vous fait dodeliner de la tete, et vous transporte loin, trop loin pour que vous vous souciiez du style musical que vous oreilles percoivent. Un voyage nostalgique, simple malgrès la relative complexité des titres ( oui, en 14 minutes de musique, on a le temps de faire pas mal de choses...), mais assez evident pour qu'au bout de cette heure de notes, vous ne vous soyez pas rendu vraiment compte de ce qui vous arrivais. Vous avez aimé, voilà tout. Je sais, ce n'est pas dans vos habitudes de pleurer pendant autant de temps, repensant à tout ce que vous auriez pu faire, mais c'est comme ca. Vous vous sentez mieux. Vous sentez que vous pouvez affronter toute ces saletés que la vie prépare pour vous, vous savez maintenant ce que ca fait que de partir, de vous déconnecter quelques fugaces instants les neurones pour quelque chose d'abstrait, mais que vous connaissez.
Ca fait ca d'ecouter cet album. On perd trop de notions. Celle du temps, c'est certain. Celle du beau, celle du triste, celle du noir, tout ca se mélange dans une heure dix de temps réel.
Maintenant, j'espère que vous n'etes pas plus avancés...
Voilà, c'est aussi un peu ca la musique, la perte des repères, une facon d'oublier pour aller vers un alleurs presque Baudelairien (désolé, pas pu m'en empecher...), sans se demander si ce qu'on fait est bien/mal/beau/laid/triste/joyeux/connu/inconnu/long/court/.../.../...
Tracklist:
01 - Karhunkynsi (Bearclaw)
02 - Haaska (Carrion)
03 - Pimea (Dark)
04 - Jotunheim (Jotunheim)
05 - Kaiku (Echo)